Mettre en oeuvre des rituels à l’école maternelle semble une évidence. On s’interroge peu sur leur intérêt à l’école élémentaire.
Extrait de "Construire des rituels à l’école maternelle" Catherine Dumas, Editions Retz :
"Les rituels marquent d’abord un passage, ce sont souvent des activités de démarrage, un moment de rupture dont la première fonction est de recréer le groupe classe et d’installer l’enfant dans l’organisation sociale dans laquelle il va vivre sa journée.
Ils sont un espace d’autonomie. Jean Hébrard présente le rituel comme « une contrainte pour une autonomie maximale et un apprentissage ». Cette autonomie s’acquiert grâce à la répétition des actions et des activités.
Ils ont une fonction contractuelle : il faut passer un contrat, et c’est dans le déroulement de l’activité ou du jeu que l’enfant éprouve les règles.
Les rituels instaurent des rôles dans le rapport au savoir qui peuvent changer et évoluer. Le rituel intègre : il réaffirme que l’élève a une place marquée et remarquée dons le groupe classe, il peut se confronter aux autres dans un espace où il prend peu de risques.
Les rituels sont fortement liés à la socialisation : pendant les rituels, on construit des comportements et on est dans le champ du collectif.
Ils sont liés aux apprentissages fondamentaux de l’école : on y construit des savoirs.
Pourtant, si l’on n’y prend pas garde, les rituels se transforment en routine."